La naissance du GAB

                            


            Histoire du jour 

 Une invention dans le monde bancaire

    Le 27 juin 1967De La Rue a développé le premier DAB en libre-service connu, qui fut installé à Enfield Town au nord de Londres par Barclays. 

  Image du 1er DAB à Londres (Crédit: Vincent Mignot)

    Au Royaume-Uni, l'inventeur du DAB est John Shepherd-Barron, mais Luther George Simjian a déposé une demande de brevet à New York dans les années 1930, alors que des ingénieurs de Docutel possèdent un brevet en date du 4 juin 1973. Shepherd-Barron est membre de l'Ordre de l'Empire britannique depuis 2005.

  Les premiers DAB acceptaient un reçu à usage unique, qui était stocké dans l'appareil. Ces reçus étaient faits de matériaux magnétiques ou émettant des ondes radio, que des instruments modifiaient de façon à rendre les reçus inutilisables. L'idée de comparer un numéro d'identification personnel (NIP) stocké dans une carte avec celui connu du DAB est le fait de l'ingénieur britannique James Goodfellow en 1965.

   Le tout premier DAB en France fut installé en 1968 par la Société marseillaise de crédit devant son agence parisienne, rue Auber dans le 9e arrondissement puis un second quelques jours plus tard à Marseille au siège de la banque, rue Paradis. Le premier logiciel français transformant les DAB en GAB fut réalisé par Christian Burnier-Framboret pour le compte de SITB (devenue AXIME puis Atos). Son installation s'est faite dans les années 1987-1988 auprès de trois banques : l'Union bancaire privée (UBP), la Société Financière et Foncière (SFF) et le Crédit mutuel du Nord (CMN). Il permettait, via une liaison avec l'ordinateur central de la banque, de réaliser, au-delà de la distribution des billets, des opérations courantes telles que la délivrance de RIB, du solde du compte de la carte, du relevé des dix dernières opérations et de faire des virements internes. À cette époque, les GAB utilisaient les pistes magnétiques (au dos de la carte), les cartes à puces sont apparues à la suite des travaux de Roland Moreno. 

                            Source: Le Parisien

   Les premiers GAB parlants, initialement prévus pour les mal-voyants, sont apparus au Canada en 1995. En 2005, on dénombre environ 30 000 GAB parlants aux États-Unis.

 Tous les GAB sont connectés à un GDG (Gestionnaire de DAB/GAB). Ce GDG est lui-même connecté au réseau interbancaire, ce qui facilite le retrait et autres opérations n'appartenant pas à la banque où le client possède un compte. Cette structure est particulièrement utile aux personnes qui voyagent. Par exemple, dans un pays étranger, une personne souhaitera obtenir des devises locales. Un GAB peut lui en donner, le réseau bancaire effectuant les conversions monétaires au taux de change du moment. 

    Comment les utiliser ? 

  Dans la plupart des GAB modernes, le client insère une carte en plastique munie d'une bande magnétique ou d'une puce contenant les données nécessaires à l'identification du client. Pour demander l'accès à ses comptes, le client saisit un code de quatre à quinze chiffres. Si le code est saisi de façon incorrecte plusieurs fois de suite, la plupart des GAB retiennent la carte dans le but d'éviter des fraudes. Dans le cas contraire, il serait possible de découvrir le code par force brute. Ces cartes sont parfois détruites pour éviter que des employés de banque n'en profitent.

   Cinquante six ans plus tard, on s’interroge sur l’avenir de ces automates bancaires, emblématiques de la démocratisation de la banque mais confrontés à la concurrence du mobile.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La loi sur le droit de divorce